Identifier: nouvellegograp17recl (find matches)
Title: Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes
Year: 1876 (1870s)
Authors: Reclus, Elisée, 1830-1905
Subjects: Geography
Publisher: Paris : Hachette et cie.
Contributing Library: University of Connecticut Libraries
Digitizing Sponsor: LYRASIS members and Sloan Foundation

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ire de Realejo, on peut calculer, dit Paul Lévy, dunemanière presque mathématique, laccroissement continu de la rive. Le portactuel, Corinto, situé sur une péninsule basse au bord de la mer, est enoutre protégé par lîlot du Cardon et possède un excellent mouillage surun espace de plus de 7 kilomètres en longueur et plus dun kilomètre enlargeur : il a près de 7 mètres deau à marée basse, 12 mètres à marée-haute. Cest de beaucoup le port le plus commerçant du Nicaragua sur lacôte du Pacifique, et on y charge beaucoup de bois de teinture3. Léon, la principale cité de la République, est la ville où sentreposent lesmarchandises de Corinto. Sa situation entre le lac de Managua et les deuxestuaires de Corinto et de lEstero Real, dans une plaine dune merveilleusefécondité, est telle, quon sattendrait à trouver en cet endroit la population 1 Paul Lévy, ouvrage cité. 2 Désiré Pector, Notes manuscrites. 3 Valeur moyenne des échanges à Corinto : 10 000 000 francs.
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LEON, MANAGUA. 517 la plus dense de toute lAmérique Centrale : déjà, lorsque les conquérantsespagnols envahirent le Nicaragua, une centaine de milliers dhabitants sepressaient dans la ville indienne de Subtiaba. La première ville espagnoledu district fut fondée en 1525, non dans la plaine que dominent à lest lesvolcans Marrabios, mais à Imbita, sur la rive nord-occidentale du lac deManagua. Divers accidents, qui se succédèrent coup sur coup, firent dépla-cer la colonie pour la reporter à côté de Subtiaba, la ville des Nagrandan.La nouvelle cité, où siégeait le gouvernement de la province de Nicaragua,prospéra bientôt, et en 1680 les pirates anglais qui la livrèrent à lin-cendie et au pillage y trouvèrent des richesses immenses. À la fin dudix-huitième siècle, Léon et Subtiaba avaient ensemble, dit-on, plus decinquante mille résidents; mais pendant ce siècle la population a beau-coup diminué, surtout par leffet des guerres. Dès lannée 1811, Léonsétait s

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